samedi 22 septembre 2012

les feuilles se détachent de leurs tiges brisées





Lidia Ríos
(est une femme de la prison de Buenos aires qui a participé aux ateliers de poésie de YONOFUI avec  la poète María Medrano invitée à Rennes à intervenir à la prison des femmes) traduction Chantal Bideau Mélanie Roche



Las hojas se van de sus puntas rotas.
De las nervaduras débiles crece aroma
de pequeñas cicatrices encerrándose,
muriendo su brote quebrado
con lágrimas verdes limpiando heridas.
Las hojas caen de su tronco arrancado,
sus manos se extienden con la brisa.
Volver a pegarse a él como sus ramas
como cada pliegue de su cuerpo
como el dorado de toda su piel.
Firme como un sexo mirando a las estrellas.
Se restriegan, se envuelven, se refriegan
olfateando su rastro de savia.
Pero el viento las aleja
y el desarraigo duele.





Les feuilles se détachent  de leurs tiges brisées
De leurs discrètes nervures monte un arôme
de petites cicatrices qui se referment,
leur bourgeon cassé se meurt
avec des larmes vertes qui nettoient des blessures.
Les feuilles tombent de son tronc déraciné,
ses mains s’étendent avec la brise.
Collons-nous à nouveau à lui comme ses branches
comme chaque pli de son corps
comme la dorure de toute sa peau.
Ferme comme un sexe regardant les étoiles.
Elles se collent, s’enroulent, se frottent
en reniflant sa montée de sève.
Mais le vent les éloigne
et le déracinement fait mal.













jeudi 20 septembre 2012

Virgil



Les arbres, de la terre agréable parure,
Sortent diversement des mains de la nature.
Les uns, sans implorer des soins infructueux,
Dans les champs, sur les bords des fleuves tortueux,
Naissent indépendants de l’industrie humaine...